Week-end de plomb

Tu as une montagne de choses à ordonner dans ta tête, à mémoriser, à écrire. Tu regardes par la fenêtre: le ciel est calme, les nuages tranquilles, quelqu’un qui passe dans la rue, un chien qui aboie… tout est normal. Et pourtant la liberté et la légereté semblent bien loin. Elles arriveront de toute façon, mais leur goût dépendra de la réussite ou non. Il faut mériter la douceur ensoleillée de l’été. Pour l’instant, il y a l’angoisse, l’urgence de tout finir à temps, avec un minimum de brio, et surtout, il y a le poids d’une semaine d’examens qui pèse lourd sur ta vie. Tu fais une pause, regardes une vidéo, sors manger un morceau avec les autres. Tu parles, tu ris, tu te croirais presque désinvolte. Et puis tu rentres, et il faut bien s’y résoudre: rien n’est gagné, tu as encore du pain sur la planche. Tu les maudis tous, ceux qui t’imposent ce sacrifice injuste, cette abnégation. De quel droit? Pour quelle raison? Mais bon, pas le temps de réfléchir à ces questions. On verra plus tard. Ou pas.